« (L)isant dans un dictionnaire ce qui était consacré au traité de Verdun, j’ai lu que l’auteur avait écrit: ‘ Par le traité de Verdun, la France et l’Allemagne ont été à jamais séparées.’ […] Et bien, Mesdames et messieurs, ce qu’il y a d’exaltant dans le tâche de ceux qui cherchent à organiser l’Europe, c’est qu’il nous faut corriger l’histoire. […] Et je voudrais me permettre d’insister un peu sur l’idée que je viens d’exprimer, car il me semble que pour le moment nous vivons, ou tout au moins un certain nombre d’entre nous vivent avec une imagination plus puissante que leur mémoire. […] c’est l’idée même de la guerre qu’il faut détruire, c’est la guerre même qu’il faut rendre impossible. […] je suis absolument sûr que l’avenir, spécialement l’avenir économique et social, appartient aux grandes communautés et qu’il est impossible dans le cadre de nos pays respectifs européens, qu’il soient très petits, moyens ou même grands, à l’échelle européen, d’appliquer les derniers progrès de la science et de la technique. »