[…] « L’Europe doit faire face à ses responsabilités mondiales. Ceci ne signifie pas être en mesure de résoudre tous les problèmes au monde, ni être responsable de l’apparition de chacun d’entre eux, mais cela implique l’expérience d'une humanité. Cette mission est à elle seule d’une telle envergure que nous ne la réussirons qu’ensemble, ou pas du tout. Les familles réussissent ensemble, les villes réussissent ensemble, l'Europe réussit ensemble ou pas du tout. La question est alors : Allons-nous réussir ? Sommes-nous assez forts, assez unis, assez humains ? Notre situation est-elle même encore maîtrisable ? L'Europe a maintes fois prouvé sa capacité à surmonter les crises. La clé permettant de maîtriser cette crise réside dans la stabilité de nos valeurs : celles-ci peuvent être décuplées en nous tous. Le Pape François est une grande chance pour l'Europe sur ce chemin difficile. Le Saint-Père porte sur l'Europe le regard de l’hémisphère Sud et, en tant que Pasteur suprême de la communauté mondiale de l’Église catholique, il perçoit clairement, sans le voile de l’abondance, notre continent déformé et empêtré dans les contradictions. Le message chrétien est pour lui tout aussi important que l'ouverture au dialogue interreligieux. En cela, l'année Jubilaire, année de la Miséricorde, vertu commune à la foi chrétienne, juive et musulmane, s’avère une bénédiction. »